Motion sur Valdunes : pour l’avenir des sites de Trith-Saint-Léger et de Leffrinckoucke

Motion déposée par le Groupe « Communiste et Républicain – Pour l’Humain d’Abord » intitulée Valdunes : pour l’avenir des sites de Trith-Saint-Léger et de Leffrinckoucke Rapport n° DAJAP/2023/296 

Pour – Intervention de Céline SCAVENNEC

Monsieur le président,

Cher.es collègues,

Le groupe écologiste votera pour cette motion pour l’avenir des sites Valdunes de Trith-Saint-Léger et de Leffrinckoucke. Notre groupe soutient les 345 salarié.es de Valdunes et nous étions présents sur le site de Trith le 5 mai dernier, accompagné des militant.es écologistes locaux qui se mobilisent au quotidien pour les soutenir. 

Comme vous le savez, Valdunes est le dernier fournisseur français d’essieux, de roues, et axes montés pour le ferroviaire, offrant du matériel de grande qualité.

Malgré l’accord conclu par l’Etat avec le groupe chinois MA Steel pour assurer la poursuite de l’activité jusqu’à la fin de l’année 2023, Valdunes reste en difficulté, subissant les répercussions de la hausse des prix de l’énergie et les baisses de commandes de la SNCF qui préfère opter pour des concurrents étrangers, alors que l’Etat est actionnaire de la SNCF à 49%.

Lâcher Valdunes serait un triple non-sens, en termes de stratégie industrielle, de souveraineté nationale  et de transition écologique, alors que 100 milliards d’euros d’investissements doivent être consacrés au transport ferroviaire d’ici à 2040 en France. 

Un non-sens aussi alors que Valenciennes est le siège de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer ! 

Malheureusement, dans le domaine ferroviaire, nous sommes confrontés aujourd’hui à de nombreux non-sens : en ce moment même un rassemblement a lieu à Somain à l’appel de l’intersyndicale du fret ferroviaire, afin de sauver la gare de triage de Somain. Je profite de cette motion sur Valdunes pour en parler car ces sujets sont intimement liés : la transition écologique de nos territoires a besoin de l’industrie du ferroviaire, a besoin de maintenir et développer les infrastructures de fret ferroviaire. Quand Valdunes a décidé de ne plus utiliser le train pour transporter ses marchandises, c’est plus de 3000 camions par an que nous avons eu à subir.

Le groupe écologiste appelle donc l’Etat à prendre ses responsabilités – toutes ses responsabilités car l’industrie ferroviaire dans le Nord doit encore avoir de beaux jours devant elle ! – en ne se limitant pas à la seule recherche d’un repreneur, mais aussi en entrant au capital de Valdunes, aux côtés de grands groupes industriels tels qu’Alstom, pour participer à la nécessaire modernisation de l’outil de production. Les 2 sites industriels de Valdunes situés dans le Nord doivent poursuivre leur activité, qu’il s’agisse de la forge de Leffrinckoucke et de l’usinage à Trith-Saint-Léger (coût global de la modernisation estimé entre 50 et 70 M d’euros).

Et nous nous associons également à la mobilisation de Somain pour le fret ferroviaire.