2.1 – Aide exceptionnelle aux victimes des inondations dans les communes du Nord – Rapport n°DirAS/2024/457
Vote Pour – Intervention de Stéphanie Bocquet
Monsieur le Président, chèr.es collègues, mesdames, messieurs,
Cette délibération vise à élargir le fonds de secours aux victimes des inondations dans les communes du Nord à la suite de celles survenues cet été dans la métropole lilloise.
Le groupe écologiste soutient bien sûr cette extension et votera cette délibération.
Nous étions déjà intervenu.es en décembre 2023 au sujet de cette aide « exceptionnelle » ; je mets exceptionnelle entre guillemets car l’est-elle encore « exceptionnelle » ?
Ce que nous indiquions alors, reste tragiquement d’actualité après les terribles inondations qui ont frappé la région de Valence en Espagne le 29 octobre dernier et plus récemment l’Andalousie.
La récurrence des alertes des écologistes depuis des années fait aujourd’hui écho à la récurrence des catastrophes climatiques dans le monde, en Europe, en France, dans le Nord, dans notre métropole lilloise.
Et de tous ces épisodes, nous devons retenir que c’est l’absence d’écologie qui est punitive !
Nos territoires sont aujourd’hui vulnérables face aux bouleversements climatiques.
Le Département se doit d’être là, se doit d’être aux avant-postes de l’adaptation, en participant activement à la mise en œuvre des recommandations du nouveau Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) et comme nous vous l’avons déjà proposé, en devenant l’un des territoires précurseurs de la démarche de la Mission Adaptation et ce, à partir de 2025.
Le Département du Nord peut agir également en concentrant ses dispositifs de solidarité territoriale sur la transition écologique et l’adaptation des territoires.
L’exposition au risque inondation est, certes, le résultat de variables géographiques et naturelles, mais également le résultat d’un certain choix de développement : étalement urbain, développement de zones commerciales, industrielles et logistiques à tout va, artificialisation des sols à outrance ou modèle agricole intensif…
A vouloir continuer à construire, y compris sur des zones à risque d’inondation ou sur des zones nécessaires pour absorber les précipitations, nous créons nous même les conditions de futures catastrophes.
Je vous invite à lire « Rendre l’eau à la Terre » de Baptiste MORIZOT, concernant cette amnésie environnementale.
Monsieur le Président, chèr.es collègues,
Il est donc, aujourd’hui plus que jamais, nécessaire de défendre l’application du principe de Zéro Artificialisation Nette dans nos territoires, par exemple (et vous voyez bien où je veux en venir) en renonçant à la création de nouveaux projets routiers dans notre beau département.
Je vous remercie.