Question d’actualité : Conditions d’accueil en centres maternels des mères à la rue avec enfants

Présentée par Laurent PERIN, pour le groupe écologiste

Cette question d’actualité a été posée à l’écrit. Nous publierons la réponse de l’exécutif dès réception.

Monsieur le Président,
Madame la Vice-présidente à l’Enfance, famille, jeunesse,
Monsieur le Vice-président au Logement,
Chèr.es collègues,

La Fondation pour le logement des défavorisés a publié début juin son état du mal-logement dans les Hauts-de-France pour l’année 2025. 

Notons tout d’abord qu’en termes d’hébergement d’urgence, la Fondation déplore que les aides d’urgence soient cantonnées aux mesures liées à la trêve hivernale, sans être pensées comme une réponse durable. La lutte contre le sans-abrisme fait encore trop souvent l’objet d’une “gestion au thermomètre” dans notre pays, alors que la période estivale est tout aussi difficile à vivre pour les personnes à la rue, avec des épisodes de canicule de plus en plus fréquents et intenses, mais aussi parce qu’en juillet – août, plusieurs structures, hébergements d’accueil, structures de restauration et associations ferment leurs portes. 

Un des constats mis en avant dans ce rapport de la Fondation pour le logement des défavorisés concerne la « féminisation de la grande précarité », avec de plus en plus de femmes concernées par le sans‐abrisme dans notre région. A ce titre, le Réseau santé solidarité de Lille Métropole a par exemple repéré au moins 121 femmes enceintes ou sortant de maternité en 2024 en situation d’instabilité résidentielle dans la métropole lilloise. 

Or ces mères avec enfants de moins de 3 ans ou futures mères pourraient être hébergées en centres maternels, relevant du Département. Pourtant, notre Département ne propose un accueil en centre maternel que lorsque ces mères rencontrent des difficultés éducatives (suspicion de maltraitance, carences éducatives, …). L’absence de lieu de vie fixe n’est donc pas un motif suffisant pour trouver une place en centre maternel. Il est pourtant évident que le fait de vivre à la rue ou d’être en instabilité résidentielle aura des conséquences néfastes sur la relation mère-enfant et sur leur santé. 

Dès lors,
Madame la Vice-présidente à l’Enfance, famille, jeunesse,
Monsieur le Vice-président au Logement,

Pourquoi le Département du Nord ne fait-il pas des centres maternels une priorité budgétaire absolue, afin de développer les places disponibles en centre maternel et d’étendre les critères d’accueil à toutes les mères ou futures mères en situation d’instabilité résidentielle sur notre territoire ? 

Je vous remercie.