Question d’actualité sur l’avenir des services prévention santé du Nord

Intervention de Stéphanie Bocquet

Monsieur le Président,
Madame la vice-présidente en charge de la santé et de la prévention,
Cher.es collègues,

Les 10 Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) du Nord remplissaient une mission essentielle de prévention et dépistage des maladies sexuellement transmissibles en proposant un accueil personnalisé, avec ou sans rendez-vous, par une équipe de médecins, infirmiers, psychologues, sexologues, assistants sociaux, secrétaires. La mission CeGIDD représentait jusqu’alors près de 80% de l’activité des Services Prévention Santé (SPS) du Département. 

Suite à la décision de l’Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France du 27 mars dernier de retirer sa subvention du Fonds d’intervention régional aux 10 Services Prévention Santé du Nord, et de transférer leur délégation CeGIDD à 3 centres hospitaliers (Tourcoing, Valenciennes et Calais), le groupe écologiste s’inquiète du devenir des agent.es et missions des SPS du Nord. Nous vous en avons fait part, Madame la vice-présidente, dans un courrier en date du 17 avril, aujourd’hui resté sans réponse. Ce pourquoi, nous vous interpellons publiquement aujourd’hui.

Le Département aurait pu contester cette décision de l’ARS auprès du tribunal administratif. Cela n’a pas été le choix du Département. 

Nous rejoignons les craintes exprimées par les agent.es des SPS sur les risques qu’engendrent ce transfert de délégation CeGIDD aux centres hospitaliers : 

  • une approche purement médicale au détriment de l’accompagnement médico-social  des bénéficiaires,
  • un impact en termes d’accès à l’information et aux soins vue la localisation stratégique des CeGIDD en centres-villes et en dehors du milieu hospitalier.

A Lille, comme ailleurs dans le département, l’activité de dépistage du CeGIDD rue de Valmy a été transférée ce 30 juin. Les réactions avaient pourtant été vives après la décision de l’ARS : près de 1500 citoyen·ne·s étaient signataires de la pétition pour le maintien du CeGIDD de Lille auxquels s’ajoutaient les nombreuses interpellations d’usager·ère·s, et une forte mobilisation des agent.es. 

Le groupe écologiste estime qu’il est primordial pour le Département du Nord d’assurer le maintien de ce service public d’accompagnement médico-psycho-social. De plus, le Département se doit de répondre à cette problématique de santé sexuelle, d’accompagnement à la sexualité et à la prévention des risques. 

Les agent.es de SPS mobilisé.es proposent, sans coût supplémentaire pour la collectivité, de transformer les SPS en Maisons Nord Santé à caractère social. 

A ce titre, la délibération 2.16 “Convention avec l’ARS pour le financement CeGIDD 2024, convention de partenariat entre le Département et le Centre Hospitalier de Valenciennes pour assurer la continuité de la mission CeGIDD”, à l’ordre du jour de la commission permanente de ce jour n’apporte pas d’éléments d’informations suffisants. Dès lors, 

Monsieur le Président,
Madame la Vice-présidente,
Quelle écoute portez-vous aux propositions des agent.e.s des Services de Prévention Santé ? Quel avenir se dessine pour les agent.es et missions des Services de Prévention Santé du Nord ?